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CA du 21/05/1999 |
CA de l'USTL
| CA restreint du 11/06/1999
]
Vendredi 4 juin 1999 à 11 heures
Il ne s'agit pas d'un CA mais d'un conseil des études et de la vie
universitaire (CEVU) avec participation des membres du CA et du conseil
scientifique. L'ordre du jour est une discussion à propos du dispositif
3/5/8.
Compte-rendu
Éclaircissements
Le dispositif 3/5/8 est une tentative d'harmonisation des
diplômes Européens. Trois niveaux seraient retenus : la licence
à BAC+3, le mastaire (non, il n'y a pas de faute d'orthographe)
à BAC+5 et le doctorat à BAC+8. Le but de cette réunion
n'est pas de décider quoi que ce soit mais de faire un tour de table.
Présentation des documents
Le président de la séance commente le contenu des
différents documents concernant le dispositif
3/5/8. Même au CEVU les documents sont donnés en
début de séance, histoire d'être sûr que personne
n'ait le temps de les lire.
Il peut être retiré de ces commentaires qu'il n'y aura pas de
suppression de diplôme existant, juste un surlignage de
certains de ces diplômes pour leur donner le grade de licence, mastaire
ou doctorat. Donc, pour les universités française cela revient
à introduire un grade intermédiaire : le mastaire.
Une licence professionnelle doit être mise en place. D'après
les textes, il s'agit d'une licence à part entière
(délivrée par l'Université avec une possibilité de
délégation à un IUT) comportant un stage long (d'au moins
3 mois) co-encadré par un professionnel et un enseignant. Il n'existera
pas de maîtrise professionnelle, il n'est pas prévu qu'un
étudiant puisse poursuivre ses études après une licence
professionnelle. Il semble que cette licence ne pourra pas se faire en 12 mois
mais plutôt en 16 mois. Le MEDEF (les patrons d'entreprises) s'est
d'abord opposé à cette licence professionnelle mais semble
prêt à changer d'avis à condition qu'il y ait des contacts
avec les milieux professionnels.
Incidemment, on apprend qu'il n'y aura plus de création d'IUT sur
les sites universitaires pour éviter que les étudiants
poursuivent leurs études au delà de leur DUT.
Débat
Le président laisse la parole aux membres des conseils :
- Question Intervention d'un représentant de
l'IUT. Il demande ce que va devenir le DUT vu qu'il sera juste en
dessous de la licence (au sens européen). Il craint que le DUT
soit dévalué.
- Réponse Cette question reste sans
réponse.
- Question Intervention d'une représentante de
l'UFR de Mathématiques. Elle explique que la licence
professionnelle peut servir de débouché pour certains
étudiants fourvoyés (à cause de leur faible niveau)
dans des enseignements théoriques. Elle se demande comment il
sera possible de faire cohabiter ce genre d'étudiants avec ceux
qui viendraient d'IUT dans une même formation (la licence
professionnelle).
- Réponse Idem, pas de réponse à
cette question.
- Question Intervention d'un étudiant couleur
UNEF. L'étudiant vocifère contre l'harmonisation
européenne des diplômes, contre l'Europe, contre le
ministère et ses envies de réformes, contre
Allègre, etc.
XR : Je n'ai pas trouvé cette intervention
très claire. Je n'ai pas du tout compris où
l'étudiant voulait en venir sinon à refuser tout en
bloc. Il s'est pris de bec avec quelques membres des conseils, c'est
vite devenu le bordel ...
- Réponse Pas de réponse claire à
ces questions obscures.
BB : De toute façon il n'y avait rien dans son
intervention ni queue, ni tête, ni question, ni suggestion, juste
une envie de gueuler pour gueuler.
- Question Un sociologue indique que dans son domaine une
licence professionnelle c'est un peu bidon.
- Réponse Le président de séance
convient que la licence professionnelle peut ne pas s'appliquer à
certains domaines.
- Question Intervention d'une étudiante (en
DESS). Elle demande quand les licences professionnelles s'ouvriront et
s'ils n'y a pas un risque que les diplômes existants ne soient
plus reconnus.
- Réponse Les licences professionnelles ne
démarreront pas avant octobre 2000 (il n'y a pas
d'expérience actuellement en cours). En ce qui concerne les
diplômes existants le président de séance rappelle
qu'ils ne seront pas supprimés. Au sujet de leur reconnaissance
pour une insertion professionnelle, il convient que c'est une vraie
question.
- Intervention Le représentant IUT dit que pour
une fois qu'une réforme peut arranger les choses il ne faut pas
bouder son plaisir. Il faut éviter d'avoir peur du monde
professionnel.
- Intervention Idem pour la représentante de l'UFR
de Maths. Elle souhaite que le contenu de la formation licence
professionnelle reste assez général pour offir une porte
de sortie aux étudiants des fois que l'expérience
échouerait.
- Question Un représentant étudiant de
l'UNEF-ID demande quel sera le contenu des licences professionnelles
(volume horaire, matières).
- Réponse Le président de séance
indique qu'un cadrage national doit avoir lieu qui
répondra à ces questions.
- Intervention Le président de séance
explique que le secteur de l'enseignement professionnalisé
à l'USTL est déjà très
développé (IUT, IUP, DESS, etc.). Ces filières
produisent déjà 6000 diplomés par an sur
9000. Malgré cela, un manque se fait sentir pour les
étudiants qui s'orientent vers une formation longue par
erreur. Il serait bon de pouvoir les orienter vers une voie courte
professionnalisée quitte à les retrouver en formation
continue plus tard.
XR : le cas des étudiants de biologie est
évoqué à ce propos, je ne sais pas pourquoi.
Est-ce que la licence professionnelle peut remplir ce rôle ?
Comment traiter dans une formation commune des publics variés
(DEUG, DUT) ? Ce qui est sûr c'est que les formations devront
démarrer au coup par coup, secteur par secteur.
- Question Jean-Pierre Steen dit que gérer des
licences professionnelles à grande échelle est un vrai
défi.
- Réponse Le président indique, à ce
propos, que les licences professionnelles accueilleront de 30 à
40 étudiants ce qui lui parait déjà de trop. Il
pense qu'il faudra mettre en place beaucoup de licences en
parallèle.
- Question L'intervenant IUT demande ce qu'il va arriver
aux IUP.
- Réponse Le président de séance
répond que plus personne ne parle des IUP.
- Question Le président de séance demande
si le système de formation belge est aussi opaque que le
système français.
- Réponse Le représentant belge prend la
parole. Il constate que, comme en belgique, la plupart des discussions
ont lieu pour les diplômes BAC+3. Le système belge comporte
deux sphères :
- L'enseignement supérieur non universitaire : dans cette
catégorie la voie courte en 3 ans est diplomante et
qualifiante, elle ne pose pas de problème vis à vis
du marché du travail. La voie longue en 4 ans est
coincée entre la licence et le mastaire
européens. On ne sait pas si elle va s'allonger pour
devenir un mastaire ou disparaître.
- L'enseignement supérieur universitaire : la situation est
difficile. Comme en France les premières années ne
servent que pour accéder au niveau supérieur. Elles
n'ont aucune valeur sur le marché du travail.
BB : En fait j'ai l'impression que comme pour nous
le niveau des étudiants baisse à l'entrée en
étude supérieur et que l'orientation des
étudiants est vraiment mal faite et que du coup on essaie
de bricoler des trucs pour rattraper le tout.
XR : Mon sentiment est que l'utilité de cette
séance se limite à la présentation des problèmes
soulevés par l'introduction de la licence professionnelle. Il ne semble
pas qu'il ait été question de donner une solution à ces
problèmes.
La question du mastaire et du doctorat n'a pas été
abordée. On nous promet une autre séance.
Bruno BEAUFILS et Xavier REDON
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